Le 4 février 2025, Dominicé a reçu clients et partenaires pour sa présentation annuelle. Michel Dominicé, Associé Senior, et Benoît Mandosse, Associé et Responsable Gestion de Fortune, ont partagé leur vision pour 2025 et leurs stratégies face aux incertitudes des marchés financiers.
Méga-capitalisation : bulle ou tendance long terme ?
Michel Dominicé a entamé la présentation en analysant le poids croissant des méga-capitalisations dans l’indice S&P500. « Les 10 plus grandes capitalisations représentent 38 % de l’indice avec Apple, Microsoft et Nvidia en tête », a-t-il précisé, « par rapport à 25% atteints lors de la bulle technologique des années 2000 ». Cette tendance s’explique par des facteurs de l’économie du savoir : l’imposition de standards (Microsoft avec Office), la supériorité technologique (Nvidia) et l’effet de gamme (Apple).
Cette concentration est amplifiée par l’effet de réseau et la scalabilité des modèles numériques : « Plus les grandes entreprises gagnent des parts de marché, plus elles créent des barrières pour les nouveaux entrants ».
« Les 10 plus grandes capitalisations représentent 38 % de l’indice avec Apple, Microsoft et Nvidia en tête », a précisé Michel, « par rapport à 25% atteints lors de la bulle technologique des années 2000 ».
Quels défis pour les investisseurs ?
Cependant, cette domination n’est pas garantie. Michel a évoqué les risques liés aux technologies de substitution, comme Kodak supplanté par la photographie numérique, et à la perte de leadership, à l’image d’Intel supplanté par Nvidia. « Même les géants peuvent rapidement perdre leur domination ».
« La question clé pour les investisseurs est : faut-il acheter du Microsoft ou Nvidia aujourd’hui, ou repérer les futurs leaders ? », demande-il à l’audience. Anticiper les prochains succès est complexe, il est difficile aujourd’hui d’éviter les grandes capitalisations et les États-Unis dans les portefeuilles, malgré les risques qu’ils présentent : « Si vous ne détenez pas ces titres, vous prenez un grand risque par rapport à l’indice ».
Chez Dominicé, nos experts cherchent ainsi à diversifier les portefeuilles en favorisant les valeurs réelles à travers une trilogie de stratégies d’immobilier suisse, d’actions et d’arbitrage de volatilité.
« La question clé pour les investisseurs est : faut-il acheter du Microsoft ou Nvidia aujourd’hui, ou repérer les futurs leaders ? », demande Michel à l’audience.
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Explosion de la dette publique
Michel a ensuite abordé les défis liés à l’augmentation croissante de la dette publique : « La dette américaine est à 120 % du PIB, un niveau qu’on n’avait pas vu depuis 1945 ». Contrairement à l’après-guerre, la conjoncture actuelle est marquée par un vieillissement démographique et des gains en productivité faible, ce qui réduit la dilution de la dette dans le PIB. Et l’économie du savoir crée une difficulté supplémentaire : « La mobilité des entreprises intensifie la concurrence fiscale entre les pays, poussant à la baisse des taux d’imposition, réduisant ainsi les recettes publiques ». Les pays comme la Suisse profitent de cette dynamique, tandis que d’autres, comme la France, peinent à retenir les talents.
Génération d’alpha
Benoît Mandosse a poursuivi la présentation avec cette question – comment les investisseurs peuvent maximiser leur performance ? Selon lui, « la diversification est une arme puissante. L’immobilier, les stratégies alternatives comme l’arbitrage de volatilité et des positions ajustées peuvent offrir un levier de performance ».
Il a souligné le fait que « chaque coût de gestion doit être justifié par la création de valeur. » Une gestion proactive et un contrôle rigoureux des liquidités est essentiel. « La liquidité excédentaire pèse beaucoup plus lourd sur la performance que ce que l’on pourrait penser. Il est donc préférable d’avoir des portefeuilles bien investis et de ne pas trop conserver de cash ». Enfin, il a mis l’accent sur l’importance de se comparer aux indices : « Suivre ses performances permet d’identifier les causes des sous-performances et d’y remédier ». Cette approche permet aux investisseurs d’ajuster leurs portefeuilles tout en restant fidèles à leurs stratégies d’investissement.
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… « la diversification est une arme puissante. L’immobilier, les stratégies alternatives comme l’arbitrage de volatilité et des positions ajustées peuvent offrir un levier de performance », poursuit Benoît Mandosse.
Une Suisse hors du lot
Lors d’une série de questions-réponses, nos experts ont discuté des tensions commerciales et de la réduction de la coopération internationale qui ajoutent aux incertitudes. « La montée des droits de douane complique la désinflation, surtout aux États-Unis, et exerce une pression sur les banques centrales », a expliqué Michel. Mais, malgré les incertitudes mondiales, Michel Dominicé prévoit un contexte favorable en Suisse. La Suisse reste un refuge attractif pour les investisseurs grâce à sa stabilité et ses perspectives professionnelles. « La Suisse attire les talents et les capitaux, ce qui continue de renforcer son rôle de refuge sécurisé ».
Conclusion
Les investisseurs devront naviguer dans un environnement complexe marqué par la concentration des méga-capitalisations et les pressions macroéconomiques. Avec un contrôle des coûts, une gestion rigoureuse, la diversification et une discipline de comparaison aux indices, ils seront mieux armés pour relever les défis et saisir les opportunités.